dimanche 10 juillet 2022

La Cour suprême américaine joue à faire de la politique : le bilan est nullissime.

 Levée du droit de choisir l'avortement.

Levée du droit au mariage pour les couples homosexuels.

Droit de porter des armes dans l'espace public sans s'enregistrer.

A-t-on déjà vu pareille succession d'âneries ? Euh, enfin, oui peut-être, avec quasi toutes les décisions prises par Trump, ce même Trump qui a fait élire 3 juges à cette même Cour suprême. Avant de s'en prendre au Capitole, symbole de la démocratie U.S.

Parmi ces "Sages" comme disent les américains (pas tous je suppose!) il y en a un, L.Thomas, qui se décrit en originaliste. C'est quoi ça ? Simplement un gars qui se réclame de la vision du monde de la Cour suprême telle qu'elle prévalait en 1790. 1790 ? Il y a 232 ans ? Ce chiffre énorme sonne aussi bête que les centaines d'années de prison qui sont infligées à certains américains..

A l'époque les gens devaient se protéger, donc la Constitution prévoyait le port d'armes. Comme aujourd'hui apparemment...? Et les tueries actuelles, c'est du pipeau ?

A l'époque les gays n'existaient pas (heu non ?) donc il n'y avait pas lieu de leur conférer des droits, donc aujourd'hui non plus...CQFD

A l'époque la Bible dominait les mentalités ignorantes des gens (moins qu'aujourd'hui probablement, ce qui est fou en soi) et donc il n'y avait pas lieu de tolérer l'avortement (et les droits des femmes tant qu'on y est)...On entend partout les pro-life prendre la défense des foetus, Mais pas un pour prendre la défense des étudiants qui se font abattre en série sur les campus américains. La vie d'un étudiant vaut-elle moins que celle d'un foetus ?

Résultat : une Amérique fracturée, des minorités fragilisées, des gens en robes noires, même pas élus, qui confisquent les droits de millions de gens juste parce que prisonniers de leurs croyances imbéciles.

C'est triste.

Mais comment faire pour déposer cette Cour ? La question mérite d'être posée.

mercredi 8 décembre 2021

Covid, saturation des hôpitaux, antivax et Bolsonaro

 


 Avec l’arrivée de la pandémie, nous avons assisté à l’irruption dans nos vies de très nombreux événements, médicaux mais de loin pas que.

Le médical d’abord  et par exemple : avez-vous remarqué le nombre de virologues et d’infectiologues (autoproclamés, certes) qui expriment leur « science » jour après jour sur les réseaux sociaux et ailleurs, et qui dépassent plusieurs milliards de personnes, sans qu’ils aient fait des études de médecine s’il vous plait ? Saluons ici le génie humain.

Mais qu’est-ce qui a poussé tous ces spécialistes à se révéler à l’occasion de la crise ? Juste la peur, ou plutôt : l’angoisse. Celle de ne pas maîtriser les événements, de ne pas comprendre ce qui se passe et, comme trop souvent, son corollaire paranoïaque : des forces obscures agissent pour nous nuire.

Je me la suis bien coincé pendant un moment, laissant, avec la complicité méthodique des médias, laisser la minorité prendre quasi toute la place pour hurler à qui mieux mieux à la dictature sanitaire, aux pharmas nécessairement cupides, au droit inaliénable de jouir des mêmes droits que les vaccinés alors que les chiffres montraient les effets néfastes de ce déni de problème de santé publique.

On a vu aussi assisté à la naissance de très nombreux chef ou cheffes d’État, nous dire comment ils auraient géré la crise, en quoi Berset avait tout faux etc. Sauf que, démocratie oblige, ce ne sont pas eux qui ont été nommés à ces responsabilités ( ce qui me permet de pousser un gros ouf de soulagement ) : vous les imaginez à la tête de l’État ? Moi pas, ou, pour en avoir une idée approchante, ils ressembleraient à Bolsonaro, Trump et à Johnson à ses débuts, avant qu’il l’ait lui-même attrapé (et y ensuite avoir réfléchi).

Revenons aux chiffres, dont on sait qu’ils peuvent être utilisés dans n’importe quel sens. Aujourd’hui les places aux urgences des hôpitaux de l’arc lémanique sont saturés à plus de 95 %, avec une proportion de 40 % de patients liés au Covid. Bien entendu j’entends déjà certains antivax clamer que sur ces 40 %, 99,9 % d’entre eux sont des gens vaccinés mourant du vaccin, ou des personnes âgées mourant d’avoir été fragilisées à mort par le vaccin. La mauvaise foi, quoi. Pour éviter cette aberration et afin de permettre aux hôpitaux de se remplir avec des gens qui n’ont pas pu faire autrement qu’être malades, parce que pour eux il n’y a pas de vaccin, un conseil entendu mille fois mais toujours valable :vaccinez-vous.

Cela dit, pour tenter d’être un peu plus objectif, il faut distinguer antivax et antivax. Il y aurait beaucoup de sous-catégories à établir, mais voyons-en quelques unes.


Il y a d’abord ceux qui craignent le vaccin pour eux-mêmes. Ils ont soit souffert de vaccins, soit ils craignent pour eux-mêmes les effets de l’ARN messager. Cela dit, il y a des antivax qui ne touchent pas à ces aspects. Pourquoi pas ? Ils font leur business perso. Et il y a les antivax idéologiques . Eux refusent les vaccins en général ( x compris ceux qui ont historiquement fait leurs preuves ), ils refusent un Etat qui leur recommande quoi faire, ils veulent appliquer leur principe en lieu et nom de la majorité, et même, pour certains d’entre eux, refusent les résultats des urnes (là, je parle pas du vaccin lui-même mais du pass sanitaire). Il y a également une autre sorte d’antivax : ceux qui profitent de la crise du Covid, de la surexposition forcée des politiques pour faire de la résistance citoyenne, ou pour défier l’autorité de l’État et de ses représentants, un peu à l’instar d’adolescents qui profitent d’un moment de faiblesse du parent pour mesurer son propre pouvoir. De nuisance en l’espèce. Parmi les partis politiques, il y en a un, souvent viral lui aussi, qui est passé maître dans l’art de souffler le chaud et le froid, d’être aux commandes du pays tout en attisant les rebellions nocives mais spectaculaires. Guy et Ueli nous en donné récemment un très bel exemple.

                                                                                                                                

                                                                                                                                Patrick Goette



jeudi 13 mai 2021

Notre journal de La Libre pensée romande renait !

 La Libre Pensée romande a un nouveau journal !

Notre journal laïque et indépendant a subi un lifting complet, et son premier numéro vient de paraitre avec le mois de mai. Ce premier numéro présente des articles originaux , et les thèmes abordés, nombreux, sont par exemple la religion et l'éducation, le développement de l'esprit critique, la liberté d'expression et bien d'autres. 36 pages en couleurs, publication trimestrielle, et tout cela pour la somme de Frs 10.-- que vous pouvez vous procurer sur notre site https://libre-pensee.ch/suisse_romande ou à l'adresse : romandie@libre-pensee.ch.
Bien sûr nous serons encore plus heureux si vous rejoignez notre association moyennant une cotisation annuelle de Frs 50.-- 😉
Bonne lecture à vous et surtout : rejoignez-nous !
PG




vendredi 26 février 2021

Berset der Diktator ?!?!? pilules roses, et vite

Der Witz der Woche : "Berset-der-Diktator".
 
Es genügt, wenn der Lider Maximo C. Blocher wieder einmal schwadroniert und behauptet, A.Berset benehme sich wie ein Diktator, und schon spüren seine Marionetten, wie ihnen die Flügel wachsen. So wie der Abgeordnete Mike Egger, der die Abwahl des sozialistischen Bundesrat fordert. Äh, sie haben verstanden, wie die Schweizer Demokratie und die Kollegialität des Bundesrats mit 2 SVPs an Bord funktioniert ?

dimanche 6 décembre 2020

Le délit de blasphème ou le renversement pervers des termes.

 


Blasphémer serait un délit, c’est ce que l’on peut être tenté de penser si l’on suit la conseillère fédérale K.Keller-Sutter, et bien d’autres politiques avant elle, lorsqu’elle dit dans le journal 24 Heures du 30 octobre dernier que la liberté d’expression ne s’applique pas sans limites.


C’est vrai que dit comme ça, si je porte un jugement virulent sur une religion, une église ou même une secte ?, je dois m’attendre à une sanction, et cela même de la part d’un Etat qui se veut laïc. Mais l’est-il vraiment, laïc ? On est en droit d’en douter en Suisse. Pour ma part ma conviction est faite : il laisse entendre qu’il l’est, ou qu’il prône une équité entre les croyants et les non-croyants, mais il ne l’est pas. Revenons-en à cette notion de délit de blasphème. Ainsi donc, l’influence de certaines religions sur notre Etat est manifeste et bien réelle, lui qui, par faiblesse, par habitude, par intérêt ou encore par peur, persiste contre toute raison à privilégier leur image et leurs intérêts , ce qu’il ne devrait pas faire, du moins s’il prétend à la laïcité, chose qu’il se refuse de faire officiellement soit dit en passant.


Dans la plupart des autres domaines de la société, la censure ne s’applique pas, dans notre démocratie tout le monde peut dire ce qu’il veut de tout le monde, à tout le monde, surtout et lâchement sur les réseaux sociaux à condition d’y mettre les formes. Cela dit, attention, ce n’est pas parce que je revendique le droit de blasphème que je vais me ruer dans la rue pour injurier es épouvantables, agonir d’injures irrespectueuses des religions défendant des thèses erronées selon moi.

La notion « délit de blasphème » est ainsi formulée qu’elle présente une personne critiquant ouvertement une religion comme délinquante en soi. Ce que l’on ne retrouve dans quasi aucun autre domaine de la vie en société. Et si on reformulait cela autrement ? Je fais le constat suivant : les religions qui font censurer les voix virulentes qui sont critiques envers elles et qui bénéficient d’un passe-droit incroyable auprès de leur bras armé l’État, sont celles-là mêmes qui sont coupables de violenter et d’amputer en amont tout citoyen critique d’un droit fondamental : celui à l’expression.


Ainsi donc c’est bien plutôt certaines religions qui attaquent mes droits fondamentaux avec la complicité de l’État et, suprême tour de passe-passe, c’est moi qui, bien que victime, suis présenté comme l’agresseur, le délinquant ? Beau retournement pervers des termes ! Certains mouvements religieux sont postulés comme d’emblée des victimes intangibles devant bénéficier d’une protection étatique rapprochée , autrement dit le censeur est protégé et le dénonciateur accusé.


Les religions n’ont pas besoin de l’État et de ses soutiens privilégiés pour se protéger, la loi et les dispositions pénales prévoient déjà des peines à celles et ceux qui se rendraient coupables d’agressions. Mais pour s’éviter d’être dans le collimateur critique de personnes usant de leur simple raison, il leur faudrait, à ces religions réviser voire annuler leur thèses improbables, miraculeuses, faites de fausses promesses et de menaces à peine voilées qui sont concentrées dans la bible, la torah ou encore le coran. Mais de cela, l’Histoire montre qu’elles n’en ont jamais été capables !


Et pourquoi les associations de libre-penseurs, ou les athées, n’auraient-ils pas droit eux aussi à une protection particulière de l’État quand ils sont agressés ? Ce sont des clients moins intéressants pour l’État ? Ou moins remuants ? Ou moins revendicatifs ? Moins dans le besoin pathologique de convaincre le plus grand nombre ? Je serais tenté de répondre tout cela à la fois.


PG